prime de nuit, dimanche et jours fériés : comment augmenter votre salaire ?

prime de nuit pour aide-soignant(e) : définition et cadre légal

En France, la loi (article L.3122‑2 du Code du travail) définit le travail de nuit comme toute période comprenant l’intervalle 21 h – 6 h et d’une durée minimale de 9 heures consécutives. Dans la fonction publique hospitalière (FPH), on parle couramment de la plage 21 h – 6 h, tandis que dans le secteur privé lucratif ou associatif, la convention collective peut retenir 20 h – 6 h.

Le travail de nuit, le dimanche ou les jours fériés est souvent plus difficile en raison de la désorganisation du rythme biologique ou de la vie personnelle. Pour compenser ces contraintes, les soignants intérimaires bénéficient de primes avantageuses, fixées par le secteur d’activité (public ou privé) et les conventions collectives.

à partir de quelle heure la prime de nuit s’applique‑t‑elle ?

Le saviez‑vous ? Une vacation qui chevauche partiellement cette plage (22 h – 7 h, par exemple) est intégralement considérée comme travail de nuit si elle comprend au moins 3 heures entre 21 h et 6 h.

quel est le salaire d'une aide-soignante de nuit ?

Le salaire d’une aide-soignante de nuit varie selon le secteur d’activité (public, privé, intérim), les conventions collectives et l’ancienneté. En moyenne, en début de carrière dans la FPH, le salaire brut de base tourne autour de 1 700 à 1 800 €, auquel s’ajoutent :

• La prime de nuit (+25 %), soit environ 4 € brut par heure ;
• Les indemnités de sujétion ;
• Les éventuelles primes de dimanche et jour férié ;
• Les indemnités de fin de mission et congés payés en intérim.

Une nuit complète peut donc rapporter entre 30 et 50 € brut de prime, voire davantage si elle tombe un dimanche ou un jour férié.

quel est le montant de la prime de nuit pour les aides‑soignants ?

montant de la prime de nuit dans le secteur public hospitalier (FPH)

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, l’indemnité horaire ≈ 25 % du traitement indiciaire brut annuel ÷ 1 820. Pour un aide‑soignant à l’échelon médian (IB = 351, soit 1 775 € brut/mois), l’heure de nuit vaut ≈ 4,09 € brut (au lieu de 1,60 € avant revalorisation).

montant de la prime de nuit dans le secteur privé et en intérim

Les heures de nuit sont généralement comptabilisées entre 21h et 6h. En intérim, les majorations peuvent aller jusqu’à 30 % du taux horaire brut, selon l’établissement et la convention collective.

zoom sur les conventions collectives applicables

• CCN 51 (FEHAP) : primes listées art. 07‑1 ; point valeur 4,94 € en 2024 ; 1 pt ≈ 4,94 €.
• CCN 66 : art. A 3.2.2 ; indemnité 1,65 pt / nuit.
• CCU FHP (cliniques privées) : +20 % après 21 h.

comment est calculée la prime de nuit pour les aide‑soignant(e)s ?

exemples de calcul en fonction du taux horaire

IFM = Indemnité de Fin de Mission – CP = Congés Payés

différence entre majoration et indemnité forfaitaire

• Majoration : pourcentage appliqué au taux horaire (secteur privé, FPH depuis 2024).
• Indemnité forfaitaire : somme fixe par nuit (ancienne règle FPH ; encore en vigueur dans certains accords locaux).

comment calculer la prime de nuit de la fonction publique hospitalière ?

Le calcul est basé sur l’indice brut de votre grille salariale. Depuis 2024, la FPH applique une majoration de 25 % du taux horaire de base. Voici la formule :

Prime horaire de nuit = (Traitement indiciaire annuel brut / 1 820) × 25 %

Par exemple, pour un IB de 351 (≈ 1 775 € brut mensuels), le traitement annuel brut ≈ 21 300 €. Le taux horaire ≈ 11,23 €, donc la prime de nuit ≈ 2,81 € brut par heure, soit 4,09 € avec majoration de 25 %.

Ce calcul permet de suivre l’évolution de votre salaire de base : plus votre indice est élevé, plus la prime augmente.

primes dimanche et jours fériés : ce que vous devez savoir

combien touche-t-on pour un dimanche ou un jour férié travaillé ?

Dans le secteur public :

• 60 € brut pour 8 heures travaillées le dimanche.
• Majoration de 100 % du salaire horaire pour un jour férié.

En intérim ou secteur privé :

• Majoration variable de +20 % à +100 %, selon la convention collective ou l’établissement.

Conseil Appel Médical : Accepter des missions ponctuelles le dimanche ou les jours fériés peut avoir un impact direct sur votre revenu mensuel, surtout si vous êtes disponible sur ces créneaux.

peut-on cumuler prime de nuit et majoration dimanche/jours fériés ?

Oui, et c’est là que cela devient très intéressant ! En combinant différents critères (jour férié, nuit, dimanche), vous pouvez cumuler les primes et faire grimper votre rémunération de façon significative.

quelques exemples concrets :

• Travail de nuit un dimanche : Prime de nuit + Prime du dimanche.
• Travail de nuit un jour férié : Prime de nuit + Majoration jour férié.
• Travail de nuit un dimanche férié : Jackpot ! 3 majorations cumulées.

A noter : En fonction de la convention collective, certaines primes ne sont pas cumulables et des spécificités s’appliquent. Par exemple, dans le secteur public, la prime de récupération pour le 1er mai a disparu. C’est également le cas chez certains employeurs associatifs.

Astuce Appel Médical : N’hésitez pas à demander à votre agence d’intérim un détail des primes appliquées pour chaque mission.

le repos compensateur : un droit à ne pas négliger

Au-delà des primes, le travail de nuit ouvre droit à un repos compensateur (selon certaines conventions collectives) destiné à rétablir votre équilibre biologique. Concrètement, dès que vous effectuez au moins 3 heures entre 21 h et 6 h, l’employeur doit vous octroyer un temps de repos supplémentaire équivalent aux heures réellement passées de nuit. Par exemple, si vous assurez un créneau de 22 h à 2 h, vous cumulez 4 heures de repos à prendre ultérieurement.

Le Code du travail et les conventions collectives renforcent encore cette protection : lorsqu’un soignant dépasse 270 heures de nuit sur 12 mois glissants, un repos compensateur majoré est prévu, car les études montrent qu’au‑delà de ce seuil, la fatigue chronique augmente sensiblement les risques pour la santé.

bien négocier ses missions pour mieux gagner

Voici quelques bonnes pratiques pour tirer le meilleur parti de vos missions en intérim :

• Vérifiez les conditions salariales (majorations bien appliquées, indemnités, heures de nuit comptées…)
• Choisissez des établissements avantageux qui proposent de meilleures primes.

Anticipez votre planning en ciblant les périodes à fort potentiel (jours fériés, vacances, week-ends prolongés…).

en résumé : tirez parti des majorations

• Depuis janvier 2024, la FPH applique une majoration de 25 % au lieu d’une indemnité forfaitaire fixe : la prime suit désormais l’évolution de votre salaire indiciaire.
• Dans le privé et l’intérim, vérifiez votre convention collective : CCN 51 et CCN 66 prévoient 20‑25 % (souvent négociable).

A noter : tous les établissements ne tiennent pas compte de l’ancienneté acquise à partir du diplôme, mais plutôt de l’expérience professionnelle directement liée au domaine d’expertise. Par exemple, même avec 10 ans d’ancienneté depuis l’obtention du diplôme, un établissement peut choisir de reprendre seulement 2 ans si l’expérience dans le secteur du handicap est limitée à cette période.

• Selon la convention collective de l’établissement les primes de nuit se cumulent intégralement avec celles du dimanche et des jours fériés : un vrai levier pour booster votre rémunération !

Le travail en horaires décalés peut vous permettre de gagner plus sans changer de métier. Les primes de nuit, du dimanche et des jours fériés sont un levier concret pour valoriser votre engagement, tout en répondant à des besoins urgents dans les établissements de santé.

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